Synthèse des travaux communs Promodul / CAH sur l’adaptation du parc résidentiel

Cercle Promodul et le Club de l’Amélioration de l’Habitat (CAH) publient une restitution / note de position issue de plusieurs mois de travaux collaboratifs sur le sujet de l’adaptation des logements aux fortes chaleurs. Ce document de synthèse présente des recommandations concrètes pour accompagner la filière du bâtiment face aux enjeux du réchauffement climatique.

Face à l’urgence climatique et dans la continuité des recommandations du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC 3) publié en mars 2025, le Cercle Promodul et le Club de l’Amélioration de l’Habitat, partenaires de longue date, ont décidé de mener conjointement un ensemble de réflexions visant à favoriser l’émergence de solutions technologiques et méthodologiques pour soutenir l’adaptation du parc résidentiel.

La mesure 9 du PNACC 3, intitulée « Adapter les logements au risque de fortes chaleurs », pose une question centrale : comment adapter le parc résidentiel pour préserver une habitabilité estivale régulière dans un contexte climatique évolutif ?

De mars à novembre 2025, un groupe de travail réunissant plus de 30 organisations professionnelles s’est structuré autour de trois thématiques complémentaires portant sur les méthodes et solutions d’adaptation, l’approche territoriale par quartier et la formation des acteurs.

Le constat établi par les travaux du groupe est sans appel : 16,4 millions de logements seront exposés à des températures dépassant 35°C dès 2030. Selon l’INSEE et Météo France, 80% de la population française vit actuellement dans des zones qui seront exposées à plus de 16 journées anormalement chaudes en été sur les trente prochaines années.

Cette situation ne constitue plus une simple question de confort thermique. Il s’agit désormais d’un enjeu de santé publique, de justice sociale et de qualité environnementale. Les vagues de chaleur provoquent chaque année des impacts sanitaires majeurs, touchant particulièrement les personnes âgées, les individus souffrant de pathologies chroniques, les personnes en perte d’autonomie et les ménages en situation de précarité.

Les logements existants, qui représenteront 80% du parc en 2050 et qui ont été conçus essentiellement pour garantir un confort d’hiver, constituent la véritable urgence. Leur adaptation doit devenir une priorité nationale.