Pour véhiculer une nouvelle image des travaux de rénovation et contribuer à générer la confiance des ménages, la création d’un guide didactique sur les aspects bénéfiques de cette « étiquette qualité » et son usage pourra désigner les travaux dédiés à une rénovation réussie avec le même impact qu’une certification « AB » dans l’alimentaire. Mais à l’instar de ce qui s’est fait pour le label Bio alimentaire, il faudrait que l’attribution de cette étiquette ou certification qualité reste simple (limiter les démarches spécifiques du particulier liées au coût par exemple).
Si on se réfère au label « AB », la partie du référentiel et les coûts sont portés par les professionnels, le particulier n’opérant qu’un acte d’achat. On peut toutefois noter un effet sur les prix en raison du suivi et des exigences d’un référentiel.
Transposé au bâtiment, prendrait-on le risque d’une surenchère sur le coût des travaux en raison des exigences qualité qui s’appliqueraient aux différents professionnels et acteurs de la chaîne de valeur ? Bien entendu, il est possible qu’il y ait une répercussion sur le montant des travaux. Toutefois, aujourd’hui, un des éléments liés au surcoût des travaux est souvent la mauvaise organisation et maîtrise du chantier, les problèmes d’approvisionnements, d’anticipation et les pertes de temps qui en découlent. On peut donc penser que la montée en compétence dans la gestion des chantiers, l’utilisation d’outils numériques pour faciliter les relevés, les échanges entre professionnels, le passage et le suivi des commandes qui seraient expérimentés dans cette labellisation devraient malgré tout contribuer à une optimisation des temps passés par rapport à un projet non labellisé. Ce qui, en fin de compte, ne devrait pas se traduire pour le ménage par un différentiel final trop préjudiciable financièrement pour une meilleure qualité et une garantie de résultats.